Un jeune homme, la vingtaine, dont nous ignorons l'identité, doit désormais faire sans l'un des organes les plus importants que Dieu ait pu lui donner : la vue. Il l'a perdue à jamais, on va dire de façon ironique, à la suite d'un « accident de travail ». C'est donc cela aussi, les risques du métier.
Mais de quoi s'agit-il ?
A en croire les informations obtenues de nos sources, dans la nuit du dimanche 24 février 2019, dans le périmètre de la gare d'Abobo, au rond point, des quidams se livrent à un véritable show.
Et ce n'est pas le type de show auquel on pourrait penser. Il s'agit ici, de jeunes individus, assimilés à des enfants en conflit avec la loi, communément appelés « microbes », qui, munis d'armes blanches, s'attaquaient aux passants. Ils agressaient ces derniers, avant de les détrousser de leurs biens. Ils sèment donc une véritable terreur dans un décor sur fond de débandade.
Mais dans tout cela, des riverains refusent d'adopter la posture du lâche. Ces jeunes criminels, il faut les affronter. Ainsi rapidement, ils s'organisent en vue de lancer la riposte.
A ce moment-là, d'autres passants prennent courage et gonflent éloquemment leur nombre. C'est donc toute une foule sur les dents, qui se lance aux trousses des mauvais gamins au « cœur noir ».
A la vue de tous ces gens, les jeunes agresseurs, conscients que ce serait de la pure folie d'affronter tout ce « régiment », choisissent alors de prendre la fuite. Mais ceux qui veulent les affronter à tous les coups, ne lâchent pas prise.
C'est donc la chasse à l'homme. Et c'est au cours de cet exercice, que l'un des mis en cause, est rattrapé et chopé à hauteur de la pharmacie « La Mé ». C'est lui alors, qui va payer pour tous ses comparses qui, eux, ont pu échapper à la horde humaine, prête à les broyer.
Ce garçon est donc sauvagement passé à tabac, avec des objets à portée de main. Et là, dans la foule, un homme lance : « C'est parce qu'il voit clair, qu'il agresse les gens ! ». Le message est suffisamment clair pour tout ce monde, mais pour le malheur du supplicié.
La foule s'en prend ainsi notamment et violemment au visage du jeune homme, et lui crève les yeux, avec des objets qui transpercent. Laissant le présumé voyou mal en point et surtout devenu aveugle, les riverains se dispersent. Accompagnés dans la foulée, par les pleurs et lamentions du jeune garçon qui laissait entendre : « Eh Dieu, je ne vois plus clair ! Je ne vois plus clair, eh Dieu ! ».
Les auteurs de la terrible vendetta, qui n'ont apparemment que dalle de ses souffrances, disparaissent totalement dans la nature. Ils considèrent que ce qui est arrivé à ce gamin, est tout simplement un « accident de travail » pour ce dernier.
Saisis par un appel anonyme, des agents de police se déportent immédiatement sur place, et procèdent à un constat d'usage. A leur tour, ils font appel aux sapeurs-pompiers militaires qui, en définitive, évacuent le blessé grave, aux urgences du Chu de Yopougon.
On imagine que remis plus tard de ses blessures, ce garçon sera contraint de changer de « job ». Triste tout cela, même si certains soutiennent qu'il mérite ce qui lui est arrivé. Parce que ses complices et lui, à l'instar de tous les autres enfants en conflit avec la loi, n'éprouvent aucune pitié dans leurs agissements.
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